Musique nomade : faire rayonner les artistes autochtones
Radio-Canada
Musique nomade a le vent dans les voiles. Joëlle Robillard, directrice artistique de l’organisme depuis cinq ans, est maintenant aussi sa directrice générale. Durant son mandat, Mme Robillard veut « stabiliser la santé financière de l’organisme » pour lui permettre de continuer de faire rayonner la musique des artistes autochtones.
En entrevue, Joëlle Robillard salue d’emblée l’héritage immense laissé par sa prédécesseure, Manon Barbeau, qui a une âme de combattante, dit-elle. Mme Barbeau demeure toutefois présidente du conseil d’administration de Musique nomade. À titre de directrice, Joëlle Robillard veut quant à elle s’assurer que l'organisme a les reins assez solides pour mener à bien les nouveaux cycles de création.
Dans sa planification stratégique pour les cinq prochaines années, Joëlle Robillard avoue que l’équipe de Musique nomade n’a pas laissé les choses au hasard. L’organisme a une vision et des objectifs à réaliser.
Outre la consolidation qui permettra d’assurer la pérennité de Musique nomade, Mme Robillard souhaite mener à bien les activités de développement de la carrière des artistes autochtones, que ce soit dans la production d’albums ou la création de spectacles. Elle désire aussi miser sur les activités de terrain pour découvrir de nouveaux artistes.
Musique nomade a une variété d’activités, [mais] les cycles de création en communauté [débouchent] sur une première création, indique la directrice générale. Dans ce contexte, la professionnalisation des artistes est importante, car elle se développe dans le temps, à long terme, dans la relation que l’équipe de Musique nomade entretient avec les artistes autochtones.
Dans le cycle [de création], il y a de nombreuses étapes, explique Joëlle Robillard. L’exploration permet d’amener les artistes autochtones à émerger, à éclore, à écrire, et la dernière étape est la production d’un album.
Mme Robillard mentionne notamment le chanteur Dan-Georges McKenzie, qui a récemment enregistré un album et qui a participé le 18 avril dernier aux Francouvertes, offrant alors une performance en langue autochtone.
Les ateliers de création et la production sont les deux piliers qui alimentent le travail de Musique nomade, et Joëlle Robillard veut s’y consacrer pleinement. D’ailleurs, le processus d’exploration rend possible le développement de nouveaux talents; pensons à Soleil Launière, une artiste émergente qui a participé jeudi à un événement organisé à l’Espace Go, à Montréal.
Nous avons créé beaucoup de choses rapidement, [et] en ce moment, nous voulons nous assurer d’avoir les assises et la pérennité [pour poursuivre] nos activités, explique la directrice générale. On doit prendre ce qu’on a en ce moment, car c’est très fort, ajoute-t-elle.