
Musique: Cupidon tire sa flèche de la prison vers le rap
Métro
On ne peut pas dire que le rappeur Cupidon n’est pas fier de ses racines du Sud-Ouest. Après une enfance principalement passée à Pointe-Saint-Charles, et un passage de six ans au pénitencier, l’artiste vient de sortir un nouvel album. En compagnie de Métro, il revient sur son parcours artistique et professionnel, et sur l’attachement qu’il éprouve pour son quartier de jeunesse.
«Tu vois, des cafés comme ça, il n’y en avait pas avant», souligne Cupidon tout en s’installant sur l’un des tabourets du café Florence de Pointe-Saint-Charles.
Car Cupidon l’a connu ce quartier d’antan, quand la rue Centre ne comprenait qu’une pizzéria, un barbier et un vendeur de poutine.
«Quand j’étais jeune, c’était plus pauvre et insalubre, il y avait beaucoup de choses abandonnées sur la rue Centre.»
Le jeune habitant de Pointe-Saint-Charles occupe alors ses soirées dans le studio d’enregistrement de connaissances du quartier, après avoir fait son entrée dans le monde musical avec des battles, des joutes verbales de rap, en compagnie de camarades d’école.
«Quand j’écris ma musique, je parle de ce que j’ai vu, ce que j’ai connu, ce qui est proche de moi. Toute ma jeunesse, j’étais dans le Sud-Ouest, donc c’est sûr que je l’ai sur le cœur […] c’est ce qui m’a créé et qui m’a formé.»
Une jeunesse partagée donc entre le basket, la musique et la conquête de quelques sous pour pouvoir s’acheter des souliers.