Murdochville ou quand la valeur des maisons n’est pas assez élevée
Radio-Canada
Après la fermeture la mine, de nombreuses maisons se sont vendues pour une bouchée de pain à Murdochville. La popularité du tourisme hivernal a permis un certain rattrapage quant à la valeur des biens immobiliers. Malgré tout, la valeur foncière demeure encore trop basse, selon des commerçants qui y voient un frein au développement.
On a vu une amélioration de la situation foncière, mais je pense qu’on est encore très loin d’une situation confortable, estime le président-directeur général du Chic-Chac, Guillaume Molaison, dont l’entreprise développe depuis plus de dix ans le tourisme hivernal.
Pour l'entrepreneur, investir, rénover ou acheter peut être difficile, en raison d'une valeur foncière trop faible, ce qui limite sa capacité d'emprunt. Ce qui arrive, explique M. Molaison, c’est que si j’investis un million de dollars dans un bâtiment, le lendemain, ça en vaut le tiers, donc c’est difficile à justifier auprès des institutions bancaires.
Même chose avec l'entretien d'un bâtiment. L'utilisation d'un immeuble comme garantie hypothécaire est limitée en raison de sa faible valeur foncière.
« Ce n’est pas faisable d'investir dans l’immobilier avec le change de la fin du mois. »
C'est une réalité qu'a connue la propriétaire de la pharmacie de la ville, Stéphanie Smith. La construction du bâtiment il y a dix ans a coûté beaucoup plus cher à l'époque que son évaluation foncière.
On a construit en connaissance de cause. Les gens, quand ils arrivent ici, ils savent que l'évaluation des maisons n'est pas représentative des coûts de construction et des coûts de rénovation, explique-t-elle.
Cette situation n'empêche toutefois pas la pharmacienne d’investir dans son commerce afin d’offrir le meilleur service possible à ses clients.
Elle envisage d'ailleurs les choses avec optimisme.