Murdochville : repartir à zéro ou presque
Radio-Canada
Impacts environnementaux, acceptabilité sociale, cohabitation avec le tourisme, viabilité économique, Métaux Osisko a d'importants devoirs à faire avant d’envoyer les premières grues dans la fosse minière.
Même s’il s’agit de la même mine et de la même fosse, Métaux Osisko n’a pas de droit d’exploitation acquis en place, souligne Jean-François Boulanger, expert en extraction minière.
L’avantage de relancer une ancienne mine, selon le professeur en génie minier à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, c'est de bien connaître le terrain.
Toutefois, depuis 20 ans, les normes ont changé. Ce ne sera pas repartir à zéro, dit-il, mais il y a plusieurs démonstrations à faire et des façons de faire qui sont différentes de ce qui a pu être dans les années 80 et même dans les années 2000 quant à la gestion des résidus, par exemple.
Métaux Osisko devra obtenir toutes les autorisations environnementales nécessaires. Probablement, assurément que ce sera un projet qui passerait par un bureau d’audience publique, le BAPE, croit le spécialiste.
Métaux Osisko devra aussi s’assurer de l’acceptation sociale et notamment de celle de l’industrie touristique de Murdochville qui s’est développée au cours des dernières années autour de la nature et du plein air.
L’enjeu ne semble pas inquiéter le PDG de Métaux Osisko : On planifie à long terme. Je ne vois aucune raison pour laquelle l’industrie touristique ne pourrait pas cohabiter avec l’industrie minière.
La direction du groupe de tourisme d’aventure et d’hébergement le Chic-Chac lui donne en partie raison.
Dans un communiqué, publié en début de journée, vendredi, le cofondateur de l’entreprise, Guillaume Molaison, invite la minière à la discussion autour des questions de cohabitation, comme l’utilisation des espaces naturels et leur protection.