Moyens de pression : les contrôleurs routiers visent les autobus scolaires
Radio-Canada
Une dizaine d'autobus scolaires ont été remisés par les contrôleurs routiers du Québec mercredi matin. Il s'agit d'un moyen de pression utilisé par les contrôleurs qui sont sans convention collective depuis le 30 mars 2020.
Les inspections ont eu lieu dans différentes régions de la province, alors que les élèves se rendaient à l’école.
Les autobus scolaires sont ciblés pour des vérifications mécaniques. On vérifie sporadiquement l’ensemble des autobus, s’assurer que les sorties de secours sont conformes, s’assurer qu’il y a assez de places assises. On vérifie aussi la couleur des pare-chocs, explique la négociatrice pour les contrôleurs, Nathalie Rainville.
Le syndicat prévient que le transport scolaire pourrait connaître des retards en raison des contrôles routiers accrus prévus cette semaine.
Pour le moment, le moyen de pression ne semble pas avoir eu d’effets dans la région de Québec. Le Centre de services scolaire de la Capitale affirme être au fait de la situation et assure qu’aucun retard n’a été enregistré.
Le Centre de services scolaire des Découvreurs fait le même constat.
Lorsqu’une telle opération se prépare, on nous demande les horaires des circuits d’autobus. Cela permet d’éviter les impacts sur l’arrivée des élèves à l’école ou sur leur retour à la maison, indique le porte-parole, Charles-Antoine Gagnon.
Les contrôleurs routiers affirment que les négociations avec le gouvernement du Québec piétinent. Les salaires sont au cœur du litige.
L’emploi des contrôleurs routiers n’a pas été réévalué depuis 2001. Les tâches ont augmenté, les responsabilités et le mandat ont changé. Ce qu’on demande au Conseil du Trésor, ce sont des offres salariales à la hauteur de celles des agents correctionnels, précise Nathalie Rainville.