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Motion adoptée à l’Assemblée nationale pour que Badawi devienne citoyen canadien
Radio-Canada
Une motion a été adoptée à Québec mercredi afin de réclamer de nouveau la citoyenneté canadienne pour Raif Badawi. Le blogueur et militant a récemment été libéré après 10 ans d'emprisonnement en Arabie Saoudite, mais il lui est toujours impossible de quitter le pays.
La députée caquiste de Saint-François, Geneviève Hébert, a déposé cette motion. Elle demande à Ottawa d'agir au plus vite pour que le blogueur puisse rejoindre sa famille, qui vit à Sherbrooke.
Que l'Assemblée nationale du Québec se réjouisse de la libération du prisonnier politique Raif Badawi après 10 ans d'emprisonnement et salue son courage, ainsi que celui de ses proches, dont son épouse Ensaf Haidar, qui a mené un valeureux combat en faveur de sa libération, a déclaré la députée caquiste avant l'adoption de cette motion.
« Qu'elle souligne l'engagement inébranlable des membres de l'Assemblée nationale en faveur de la liberté d'expression et du respect des droits de la personne et qu'elle réaffirme sa solidarité envers Raif Badawi et son soutien afin qu'il retrouve sa famille dans les meilleurs délais. »
Une motion similaire, celle-ci déposée par le Bloc québécois, a déjà été adoptée à l'unanimité aux Communes en janvier 2021. Le Sénat avait franchi le pas en juin 2021 en demandant à son tour au ministre fédéral de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté d'utiliser son pouvoir discrétionnaire pour accorder la citoyenneté à toute personne afin de remédier à une situation particulière et inhabituelle de détresse.
L'Arabie saoudite a confirmé le 12 mars dernier, au lendemain de la libération du blogueur, qu'il lui était interdit de quitter le territoire saoudien pendant 10 ans.
La condamnation de Raif Badawi à 10 ans de prison a été suivie [à sa libération] d'une interdiction de quitter le territoire pendant la même durée. Le tribunal a rendu sa décision et elle est définitive, a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat une source au sein du ministère saoudien de l'Intérieur.
Il ne peut donc pas quitter le territoire pendant les 10 prochaines années à moins qu'une grâce [royale] ne lui soit accordée, avait ajouté cette source.