Moscou frappe dans l’ouest de l’Ukraine et intensifie son offensive à Sievierodonetsk
Radio-Canada
Moscou a affirmé dimanche avoir «détruit un grand entrepôt» d'armes fournies par les Occidentaux dans l'ouest de l'Ukraine. Pendant ce temps, la bataille continue de faire rage à Sievierodonetsk, ville clé de l'Est, où la défense ukrainienne apparaît en grande difficulté.
Le ministère de la Défense russe a dit avoir détruit à Tchortkiv, à 140 km de la frontière roumaine, un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d'obus fournis au régime de Kiev par les États-Unis et les pays européens.
L'armée russe n'a pas précisé quand a eu lieu cette frappe réalisée, selon elle, à l'aide de missiles de croisière tirés depuis la mer. Selon les autorités ukrainiennes locales, cette petite ville de l'ouest du pays, une zone largement épargnée par la guerre, a été touchée samedi soir par quatre missiles. La frappe aurait fait au moins 22 blessés, dont des civils, et partiellement détruit un site militaire.
Dans l'Est, sur la ligne de front où l'offensive russe s'intensifie depuis plusieurs jours, la présidence ukrainienne a fait état dans la matinée d'assauts et de bombardements d'artillerie constants sur Sievierodonetsk et sur les villages voisins.
La prise de la cité ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, une étape pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
La situation à Sievierodonetsk est extrêmement difficile, a reconnu sur la messagerie Telegram Sergueï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région.
Les assaillants veulent sceller complètement la ville et empêcher tout passage d’hommes et de munitions, a-t-il ajouté, disant craindre que l'ennemi lance toutes ses réserves pour prendre la ville d’ici 48 heures.
Samedi, M. Gaïdaï avait reconnu que les Russes contrôlaient probablement 70 % de la ville, tandis que Leonid Passetchnik, dirigeant de la région séparatiste prorusse de Lougansk, reconnaissait buter sur le contrôle de la zone industrielle.
C'est un site d'industrie chimique, a souligné M. Passetchnik. Notre objectif principal est de nettoyer la zone des combattants ukrainiens sans provoquer de catastrophe environnementale.