Morts par surdose : l’inhalation plus souvent en cause que les injections
Radio-Canada
Selon un rapport du Bureau des coroners, plus des trois quarts des décès liés aux surdoses survenus en Colombie-Britannique étaient dus à la consommation de drogues fumées plutôt qu'aux drogues injectées.
C’est le cas du nord intérieur, où 74 % des décès étaient liés aux surdoses par inhalation, suivi par les Kootenay, où ce taux est de 68 %.
Dans ces zones, on constate l'absence de centres de consommation supervisée permettant l’inhalation des drogues. Seulement 13 des 42 centres de consommation supervisée autorisent l’inhalation en Colombie-Britannique, et ils sont généralement situés sur la côte sud de la province et dans l’île de Vancouver.
Ainsi, il n’en existe aucun à l’est d’Abbotsford ou au nord de la rivière Campbell.
Karen Ward, consultante auprès de la Ville de Vancouver sur les politiques entourant les drogues, qui a examiné les données actualisées sur les modes de consommation, déplore le fait que ce rapport met en lumière le manque de service pour réduire les méfaits de l’inhalation de drogue.
« Tout ce que je veux, c'est une politique de lutte contre la drogue et une réponse d'urgence fondée sur la réalité. À ce stade, j'en ai assez des experts qui n'ont aucune idée de ce qui se passe. »
Karen Ward observe qu'il y a un changement évident de tendance de consommation ces dernières années.
Depuis 2017, l’inhalation est le mode de consommation le plus répandu dans les cas de surdose en Colombie-Britannique, selon le dernier rapport du coroner.
Il augmente chaque année; par exemple, en 2020, 56 % des surdoses dans province étaient dues à l'inhalation contre 19 %, après une injection de drogue.