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Mort après 18 ans d’attente pour un rein : des parents implorent les politiciens d’agir
Radio-Canada
Pour Jeannette et Norbert Roy, il est évident que s’il avait pu recevoir une greffe de rein, leur fils Joël-Michel serait encore en vie.
L’homme de 41 ans de Campbellton est né avec une malformation bilatérale des reins. Après un combat de toute une vie, il est mort le 24 février dernier à Saint-Jean à la suite de complications.
Joël-Michel avait subi une première greffe à l’adolescence, mais les traitements à la suite de cette transplantation échouent. À 24 ans, ses médecins ont dû se résoudre à le remettre sur une liste d'attente pour une greffe d'organe.
Il était prioritaire, mais vu qu'il y avait déjà eu une greffe, ça complique les choses parce que les anticorps sont hauts. Ça fait que là, ça prend une grosse liste, un gros bassin de population pour pouvoir trouver un rein qui est compatible, explique sa mère, Jeannette Roy.
Au Canada, moins du quart de la population est inscrite pour donner ses organes. Seule la Nouvelle-Écosse a adopté une loi sur le consentement présumé, c’est-à-dire que tout adulte est un potentiel donneur d’organe sauf s’il signale son refus.
C’est ce genre de loi que les libéraux veulent voir au Nouveau-Brunswick. Le 10 mai, le député libéral Jean-Claude D’Amours est revenu à la charge en déposant une nouvelle version d’un projet de loi en ce sens déposé en 2021, qui, malgré le consensus, n’avait pas été adopté, par manque de temps.
Mais l’appui des progressistes-conservateurs au pouvoir n’est pas gagné. La semaine dernière, le leader parlementaire Glen Savoie, qui gère l’agenda législatif, ne s’est pas engagé à faire adopter ce projet de loi rapidement. Il a affirmé ne pas connaître de gens morts en attente d’une greffe.
« Si vous pouvez me trouver un exemple au Nouveau-Brunswick d’une personne qui est morte parce qu’un don d’organe n’était pas disponible, dites-le moi. »
Le ministre a affirmé que le gouvernement devait s’assurer d’avoir les infrastructures en place avant d’adopter une loi sur le consentement présumé.