Montréal veut mesurer les émissions de particules ultrafines à Saint-Laurent
Métro
Le réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA) de la ville de Montréal procède à l’installation d’une nouvelle station mobile d’échantillonnage des particules ultrafines (PUF ou PM 0,1), dont les émissions sont peu mesurées et pourtant néfastes pour la santé, au croisement des autoroutes 13 et 40 à la hauteur de l’arrondissement Saint-Laurent.
Installée en partenariat avec Environnement et changements climatiques Canada (ECCC), cette station permettra d’évaluer les émissions routières de particules ultrafines de 0,1 micron (micromètre), ce qui est 700 fois plus petit que l’épaisseur moyenne d’un cheveu humain.
Selon le rapport de la qualité de l’air 2020 de la ville de Montréal, les particules ultrafines de cette taille peuvent « entrer dans le système circulatoire (le cœur et les vaisseaux sanguins) et même se rendre jusqu’au cerveau », en plus de pénétrer « profondément dans le système respiratoire ».
Si l’on sait qu’ils peuvent avoir des effets sur la santé, ces « polluants émergents » demeurent malgré tout peu documentés. La station 55 de Rivière-des-Prairies n’a été munie d’équipement d’échantillonnage des PM 0,1 qu’en 2021 et demeure à ce jour la seule station qui les mesure. Cette nouvelle station sur l’autoroute 13 permettra donc d’augmenter la taille des données collectées pour mieux comprendre les particules ultrafines.
«Actuellement il n’y a pas de réglementation sur ce polluant émergent. Cependant, le RSQA s’emploie à colliger de l’information et parfaire ses connaissances afin de contribuer à l’élaboration potentielle d’une réglementation future», a déclaré la Ville de Montréal dans un courriel adressé à Métro.
En juin dernier, la Ville de Montréal a approuvé une entente avec le MTQ pour installer une station d’échantillonnage mobile sur un terrain en bordure de l’autoroute 13, direction nord, dans la section sud du croisement avec l’autoroute 40.
La Ville de Montréal est responsable de l’installation de la station, dont elle a financé l’installation. La station d’échantillonnage mobile comprendra des analyseurs de dioxyde d’azote, de carbone noir et de particules ultrafines, trois types de matières particulaires faisant partie de la pollution atmosphérique présente sur l’île de Montréal. Les analyseurs seront quant à eux fournis par ECCC.