
Montréal peut maintenant faire face à la violence armée, estime le ministre Bonnardel
Radio-Canada
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, estime que son gouvernement a fourni dans les derniers mois tous les outils nécessaires à la Ville de Montréal pour qu'elle puisse lutter efficacement contre la violence armée.
Il n'y a aucun gouvernement qui en a fait autant pour soutenir le [Service de police de la Ville de Montréal] (SPVM). C'est le corps de police le plus important avec la Sûreté du Québec (SQ). Ce qu'on a donné, ce sont des moyens qui permettent au directeur Fady Dagher d'avoir les policiers additionnels pour contrer la violence armée, a déclaré François Bonnardel.
Au cours des 14 derniers jours dans le Grand Montréal, deux jeunes de 18 et 21 ans ont été tués par balles, puis deux adolescents de 16 ans et un jeune homme ont été poignardés. C'est sans compter les tentatives de meurtre par balles ou les coups de feu visant des résidences privées qui ont occupé les policiers du SPVM.
Je comprends comme vous que depuis les derniers jours, il y a une recrudescence [de la violence armée]. Maintenant, tous les outils sont là pour avoir les policiers afin de rassurer la population et d'épauler ceux qui sont déjà sur le terrain, a-t-il ajouté.
Le ministre ne cache pas qu'il s'attend à voir des résultats sur le terrain alors que, selon nos sources policières, le renseignement criminel au SPVM indique que la saison estivale pourrait donner le ton à de nouvelles flambées de violence armée.
« C'est un combat [celui contre la violence armée] qui est important pour rassurer la population, sécuriser nos rues. Et pour donner des outils à Montréal afin de dire : "Voici ce que nous avons pour vous. Maintenant, c'est à vous de répondre et de livrer la marchandise". »
Durant les sept derniers mois, les millions de dollars et les changements législatifs à la Loi sur la police se sont succédé en faveur du recrutement de policiers pour la métropole.
Le projet de loi 14 récemment déposé par François Bonnardel permettra au SPVM d'embaucher des civils ayant une expertise pertinente pour le milieu policier.
Le modèle ressemble à celui adopté par le FBI aux États-Unis, où des professionnels sans expérience policière deviennent agents dans des champs d'expertise spécifiques.