Montréal abolit les frais de retard à la bibliothèque
Radio-Canada
Dans toutes les bibliothèques du réseau de la Ville de Montréal, il sera désormais possible de rapporter sans frais de retard les documents empruntés. Un allègement qui élimine la barrière économique que ces frais représentent pour les plus vulnérables.
Dans un communiqué publié mercredi, la Ville de Montréal qualifie de geste fort cette décision prise de concert avec l'ensemble des arrondissements.
En vertu de la nouvelle règle envisagée cet été par l'administration montréalaise, le dossier d'un abonné qui n'a pas remis un ou des documents au-delà de cinq jours de retard sera bloqué. Toutefois, aucuns frais ne seront imputés si les documents sont finalement rapportés à la bibliothèque.
Après 32 jours de retard, le document sera considéré comme étant perdu et l'usager devra payer sa valeur ainsi que des frais d'administration de 5 $. Si le document est rapporté, la valeur de celui-ci sera remboursée à l'usager. Le règlement est ainsi fait pour s'assurer du retour des documents, tout en favorisant l'augmentation du taux de rétention des abonnés.
La Ville affirme que des citoyens et des familles évitaient de fréquenter la bibliothèque en raison des frais de retard qu'ils avaient accumulés. Le fait d'avoir des documents en retard a pour effet de bloquer le dossier d'un abonné. L'abolition de ces frais vise à faire revenir ces abonnées et abonnés en bibliothèque, explique-t-on dans le communiqué.
Le réseau de la Ville de Montréal compte 45 bibliothèques réparties dans les 19 arrondissements de la métropole.
Cette abolition des frais de retard dans les bibliothèques s'inscrit dans le mouvement Fine Free Librairies (Bibliothèques sans amendes) qui a pris naissance il y a quelques années aux États-Unis.