
Montréal a désormais une cellule de crise contre la violence conjugale
Métro
Montréal a maintenant officiellement sa cellule de crise pour la prévention et la lutte contre les homicides en contexte conjugal. Lancé sous le nom de la cellule d’action concertée en violence conjugale (C.A.C VC) par la Table de concertation en violence conjugale de Montréal (TCVCM), l’outil permettra d’éviter des féminicides en solidifiant le «filet de sécurité», selon des organismes montréalais.
Après Laval, l’Abitibi-Témiscamingue, Lanaudière et l’Estrie, c’est au tour de l’île de Montréal de se doter d’une cellule de crise qui travaille à contrer la violence conjugale.
La porte-parole du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et directrice générale d’un refuge pour femmes dans l’Ouest-de-l’Île, Guylaine Simard, se réjouit de voir le projet se concrétiser dans la métropole. «Ça existe déjà dans d’autres régions et on voit comment c’est aidant […] C’était attendu par les maisons d’hébergement d’avoir une cellule comme ça à Montréal», affirme-t-elle.
Clément Guèvremont, adjoint à la direction de l’organisme Option, qui offre des services aux hommes et aux femmes ayant des comportements violents dans un contexte conjugal et familial, partage cet avis. «Cela fait quand même plusieurs années qu’on souhaite la création d’une cellule», souligne-t-il.
Après une grande réflexion sur les meilleures conditions pour le déploiement d’une cellule de crise dans la métropole, le projet a reçu du financement à hauteur de 150 000 $ de la part de la Ville de Montréal, de la Fondation du Grand Montréal et de Centraide à la fin du printemps 2021.
Lors de la cérémonie de lancement, qui s’est déroulée en mode virtuel mercredi après-midi, la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, a annoncé que le projet sera financé par le gouvernement du Québec à hauteur de 70 000 $. Ce nouveau financement devrait assurer le fonctionnement de la cellule d’action concertée en violence conjugale à plus long terme.
La cellule de crise réunit autour d’une même table les différents intervenants. «Ça va permettre d’arrêter le travail en silo, donc de se concerter avec tous les groupes: la police, les avocats, les procureurs pour essayer de prévenir les homicides intrafamiliaux», mentionne M. Guèvremont.