Mont-Sainte-Anne : la ministre Guilbault écarte le recours à une loi pour expulser RCR
Radio-Canada
Convaincre l'exploitant Resorts of the Canadian Rockies (RCR) d'investir dans le Mont-Sainte-Anne est le meilleur « filon », selon la ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, qui écarte la possibilité d'exproprier ou d'expulser l'entreprise.
Geneviève Guilbault a été interrogée durant plusieurs heures jeudi sur les enjeux concernant la Capitale-Nationale dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires.
Questionnée à savoir si Québec pouvait prendre les grands moyens afin de reprendre contrôle du Mont-Sainte-Anne — comme le réclament les anciens ministres Sam Hamad et Agnès Maltais — la ministre a écarté cette option, disant plutôt souhaiter convaincre l'exploitant d'investir dans les installations. En ce moment, on a l'espoir de convaincre [RCRResorts of the Canadian Rockies], sans que ça coûte une fortune à personne, et qu'on puisse obtenir des investissements pour le bénéfice de tout le monde, a-t-elle précisé, en réponse aux questions du député libéral, André Fortin.
Depuis des années, le manque d'investissements de RCR Resorts of the Canadian Rockiessur le site du Mont-Sainte-Anne suscite beaucoup de mécontentement. Divers groupes d'acteurs économiques et de citoyens accusent l'entreprise de délaisser la montagne.
Québec possède le Mont-Saint-Anne, mais la station de ski est contractuellement liée à RCRResorts of the Canadian Rockies jusqu'en 2093.
« Le signataire de ce contrat-là ne souhaite pas renoncer au Mont-Sainte-Anne, donc faut faire avec ça. Le meilleur filon pour nous c'est de le convaincre d'investir. »
Sans fournir d'échéancier, la ministre affirme que le dossier progresse, et que des discussions récentes ont eu lieu entre les parties.
Est-ce qu'il va y avoir des investissements cet été? a demandé le libéral André Fortin.
On a bon espoir, les choses avancent, a répondu la ministre Guilbault.