Mondial : la Fédération française de soccer « penche pour une exclusion de la Russie »
Radio-Canada
La Fédération française de soccer, dont l'équipe est championne du monde en titre, « penche pour une exclusion de la Russie du prochain Mondial » en réaction à l'invasion de l'Ukraine, a affirmé dimanche son président Noël Le Graët au journal Le Parisien.
Le monde du sport, et en particulier du soccer, ne peut pas rester neutre. Je ne m'opposerai certainement pas à une exclusion de la Russie, a expliqué Le Graët, alors que plusieurs nations ont déjà prévenu qu'elles refuseraient d'affronter les Russes en barrage de la Coupe du monde.
Dans ces circonstances dramatiques, comment aurions-nous pu envisager de jouer au soccer contre ce pays ?, a-t-il dit au quotidien Le Parisien.
La République tchèque refusera d'affronter la Russie si les deux équipes devaient se retrouver en barrage qualificatif pour le Mondial 2022, pour protester contre l'invasion de l'Ukraine, a annoncé dimanche la Fédération tchèque de soccer, imitant ainsi la Pologne et la Suède.
L'équipe nationale tchèque ne jouera en aucun cas un éventuel match contre la Russie en barrage pour la Coupe du monde, écrit la fédération dans un communiqué. La Pologne, qui devait affronter les Russes à Moscou le 24 mars en demi-finale de ce barrage, et la Suède, qui aurait pu affronter les Russes après l'autre demi-finale l'opposant à la République tchèque, avaient déjà annoncé samedi une décision similaire.
Sollicitée samedi par l'AFP, la Fédération internationale n'avait pas réagi à ces annonces samedi soir. Jusqu'à présent, la FIFA n'a pas encore pris la moindre mesure à l'encontre de la Russie, se contentant, jeudi, de se dire préoccupée face à une situation tragique et inquiétante, selon son président Gianni Infantino.
La pression s'intensifie sur l'instance mondiale de soccer, qui tarde à proposer des sanctions, alors que nombre de fédérations internationales, clubs, sportifs ou instances organisatrices d'événements sont montés au créneau ces derniers jours face à la Russie, organisatrice de la dernière Coupe du monde, en 2018.
Les appels au boycottage se sont en effet multipliés, comme celui du gouvernement suédois appelant samedi à un boycottage des liens sportifs avec la Russie tant que dure l'invasion de l'Ukraine.
La crise a aussi déjà eu de nombreuses répercussions dans le monde du sport professionnel, entre compétitions déplacées, dont la prestigieuse finale de la Ligue des champions, de Saint-Pétersbourg au Stade de France, sportifs russes déclarés persona non grata ou commanditaires remis en cause.