Mondial junior : il faudra attendre pour le suspense
Radio-Canada
EDMONTON - On attendait un duel au sommet du groupe A, on a plutôt eu une bataille du type roi de la montagne, ce qui représente quand même un sommet, simplement pas à la même hauteur qu’espéré, ni avec le même sérieux.
Comme au primaire, quand vous saviez d’avance que Maurice, celui avec les gros bras et la tête de plus que les autres, allait bien finir par prévaloir. Satané Maurice.
Lundi, le Canada a campé ce rôle, montrant ses gros muscles bien saillants dès les premières minutes du dernier match du tour préliminaire contre les Finlandais. Les deux équipes invaincues s’affrontaient pour terminer en tête de leur quintette et ainsi s’assurer un quart de finale à leur goût contre les Suisses.
Pour le Canada la Suisse donc, puisque la troupe de Dave Cameron l’a emporté aisément 6-3 face aux rivaux du Nord de l’Europe. Il n’y a jamais vraiment eu débat. La troisième période a resserré l’histoire un tantinet, mais vraiment juste pour dire.
C’est que les Canadiens, très disciplinés pendant 40 minutes avec une seule punition mineure face au meilleur avantage numérique du tournoi (61% avant le match), se sont égarés au dernier vingt, pauvres brebis, et ont écopé de 31 minutes de punition d’affilée…
Ça a déraillé. Ça arrive, a relativisé l’espoir des Ducks d’Anaheim Nathan Gaucher.
Ça ne peut pas arriver dans un match à élimination. Ç’a juste démontrer qu’on est une vraie équipe, qu’on est là pour se soutenir les uns les autres. Cinq minutes en désavantage numérique et tu réussis à ne pas leur laisser de chances, ça veut tout dire d’une équipe. Ça nous a aidé à nous pratiquer un peu, mais il ne faut pas que ça arrive dans les matchs à élimination, a-t-il insisté.
Bon, ce déséquilibre des forces a bien fini par faire un but pour les compatriotes de Saku Koivu, en plus de cette réussite inusitée de Joakim Kemell, inusitée parce que la rondelle avait touché le filet protecteur et que les arbitres ne s’en sont jamais aperçus permettant à Kemell de marquer, ce qui a donné l’impression d’un match un peu plus disputé, mais il n’en fut rien.
La Finlande était perçue comme la première vraie opposition au Canada.