Mon art, mon identité : la démarche créative de 5 artistes noirs de la région
Radio-Canada
À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, la journaliste culturelle Camille Bourdeau est allée à la rencontre de cinq artistes de la région de la capitale fédérale. Pour se raconter et témoigner du lien entre leur pratique créatrice et leur identité, elles et ils ont choisi des lieux leur tenant particulièrement à cœur.
C’est dans l’auditorium de l’École secondaire publique De La Salle que le rappeur LeFLOFRANCO, Jeff Homère de son vrai nom, a choisi de se confier. Tout a en effet commencé entre ces murs pour lui. Ce dernier vit aujourd’hui de sa passion et définit sa musique comme de la pop urbaine multicolore.
Le Franco-Ontarien dans l’âme évoque son identité plurielle d’homme noir d’origine haîtienne, né en France mais ayant grandi dans la région depuis l’âge de neuf ans. La signature musicale du FLOFRANCO est sans surprise marquée par différentes influences, de sa passion pour le rap à Michael Jackson qu’il écoutait enfant, en passant par l’afro et la pop latine.
« Tout ce que je fais, c'est pour ouvrir des portes. Mon plus grand souhait est de voir d’autres jeunes rappeurs de notre région prendre leur place. »
Pour Julianne Lavertu, la danse est une affaire de famille.
Il y a d’abord celle au sens propre, incluant notamment sa mère, fondatrice d’un studio de danse à Ottawa, le Cultural Arts Studio. Ce dernier a accueilli l’apprentissage de Julianne depuis ses trois ans.
Il y a ensuite sa famille au sens large, associée à de nombreux souvenirs de spectacles présentés sur la scène du Centre des arts Shenkman.
Étudiante en développement international, Julianne Lavertu enseigne également la danse afro-antillaise. Si elle maîtrise les bases du ballet, du jazz et du hip-hop, elle affectionne tout particulièrement ce style conciliant les cultures africaine et antillaise.
« [La danse afro-antillaise] m’aide à faire une belle connexion avec ma culture, avec moi-même, mes parents, mes ancêtres et les gens de ma communauté. »