Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean épaule de plus en plus d’organismes
Radio-Canada
L’augmentation du coût de la vie fait baisser le pouvoir d'achat et oblige plusieurs ménages à se tourner vers des organismes pour obtenir de l’aide alimentaire. Mais certains organismes, qui arrivent à peine à maintenir leur budget, ont demandé une accréditation auprès de Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean pour être capable d’offrir de l’aide alimentaire à leurs bénéficiaires.
En deux semaines, on a eu quatre organismes qui ont appelé à l’aide. […] C’est assez surprenant car habituellement en un an, on accrédite deux organismes. Il y a un indice qui démontre qu’il y a un besoin, signale le directeur général de Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean, Yanick Soumis.
Selon M. Soumis, de nouveaux visages se présentent, des gens qui sont en situation de vulnérabilité financière. De plus en plus de personnes composent tant bien que mal avec l’augmentation du prix du panier épicerie, du logement et du carburant.
Le logement étant une dépense fixe, les personnes en situation précaire vont couper d’abord dans l’essence ou dans l’alimentation. Les gens se retournent à ce moment-là auprès des organismes pour avoir un petit coup de main, souligne Yanick Soumis.
Pour le moment, Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean parvient à répondre à la demande des organismes. Mais la situation pourrait changer, car le prix du carburant a déjà un impact.
Notamment au niveau du transport, on doit tricoter notre budget, mais on fait très attention. Heureusement pour l’instant, on n’a pas à acheter de denrées alimentaires, car on a quand même 80 fournisseurs. Si on doit acheter des denrées, on va être impacté nous aussi par les prix.
M. Soumis en profite toutefois pour faire un rappel sur le gaspillage alimentaire.
On a vécu dans une société de surconsommation pendant plusieurs années, maintenant il faut changer nos habitudes, en faisant référence à des données annuelles du gouvernement du Québec, selon lesquelles, 1,2 million de tonnes d’aliments comestibles perdus ou gaspillés auraient dû être mangés au Québec.
Selon une entrevue d'Andréanne Larouche.