Moins de pèlerins internationaux que d’habitude au Festival de l’Assomption
Radio-Canada
Le Festival de l’Assomption se termine ce lundi avec les célébrations dédiées à la Vierge Marie au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap, à Trois-Rivières. Cette journée est traditionnellement la plus populaire de l'événement.
Les années précédentes, on avait beaucoup plus de monde, remarque Wedner Bérard, directeur de l’accueil, des pèlerinages et de la promotion du sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap. Mais déjà, dimanche, à la veille de la fête, on voit que la communauté haïtienne de Montréal, d'Ottawa et même des États-Unis est présente, ajoute-t-il.
Bon an mal an, une soixantaine d'autobus remplis de fidèles en provenance des États-Unis venaient à Trois-Rivières pour prendre part à la traditionnelle neuvaine. Si elle est encore prisée des catholiques d'origine haïtienne et des Américains de la côte est, seulement une quinzaine d'autobus ont fait le voyage cette année.
Le coût de l'essence pourrait expliquer en partie cette baisse des visiteurs internationaux. Ça coûte le double du prix pour réserver un autobus pour faire le voyage, note la responsable des communications au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap, Christine Boisvert.
La fermeture de l’hôtel Maison de la Madone, situé à un jet de pierres du sanctuaire, peut également avoir refroidi les ardeurs des dévots de l’Église. Je sais que pour une certaine partie de la population les habitudes sont importantes. Pour eux, la Madone c'était sécurisant, explique Mme Boisvert.
Pour d'autres, ce sont plutôt les risques sanitaires inhérents aux voyages en groupe qui sont dissuasifs. Certains se sont donc tournés vers le covoiturage.
J’ai le plaisir de voir que les [fidèles des] États-Unis recommencent à venir, sauf qu’ils viennent en auto, parce qu’ils craignent la COVID, estime Claire Tousignant, directrice de l’Auberge la Véranda, qui observe également une baisse de l’achalandage.
Contrairement aux deux dernières années, le nombre de fidèles admis sur le site n'est pas limité par les restrictions sanitaires. Ce retour à la normale réjouit les visiteurs. Oh, mon Dieu! Ça nous a manqué, lance une dame rencontrée dimanche sur le site.
Jusqu'à maintenant, les organisateurs sont satisfaits de l'affluence. Environ 600 personnes ont assisté dimanche matin à la messe célébrée à la basilique. On avait des attentes, parce qu’on est en post-COVID, donc on se disait qu’on allait sûrement avoir plus de gens qu’avant, confie Christine Boisvert.