Moins de la moitié des Canadiens bloqués au Soudan ont demandé de l’aide
Radio-Canada
Ottawa poursuit ses efforts pour venir en aide aux Canadiens bloqués au Soudan, en proie à un conflit meurtrier. Sur les 1700 inscrits auprès d’Affaires mondiales Canada, 550 ont demandé de l'assistance et une centaine ont été évacués, profitant d’un cessez-le-feu conclu entre les belligérants dans ce pays d’Afrique du Nord-Est, a affirmé mardi la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Lors d’une mêlée de presse à Ottawa, la ministre Joly a appelé tous les Canadiens qui se trouvent au Soudan à s’enregistrer auprès d’Affaires mondiales Canada, qui a affecté une équipe de 80 personnes à la coordination des opérations d’évacuation.
C’est très important. Si vous avez des amis ou de la famille au Soudan, s’il vous plaît dites-leur de visiter le site d’Affaires mondiales et de s’enregistrer afin qu’ils soient contactés, a dit la ministre.
« Peu importe si une personne a une double citoyenneté ou non. Un Canadien est un Canadien. »
Selon elle, plusieurs ressortissants canadiens qui se trouvaient en dehors de la capitale Khartoum ont choisi de fuir le pays par leurs propres moyens en se rendant dans les pays voisins, comme le Soudan du Sud ou l’Égypte. Nos diplomates sont en train de les aider à accéder aux informations, pour savoir par exemple s’il y a une station-service qui est ouverte tout près, ou bien une pharmacie, a précisé Mme Joly.
Elle a également affirmé avoir négocié l’ouverture de passages sûrs avec plusieurs pays voisins du Soudan, y compris le Kenya, l’Éthiopie et l’Égypte.
Le Canada contribue aux efforts internationaux pour garantir des places pour les Canadiens sur des vols opérés par d’autres pays, a encore indiqué Mme Joly, qui a tenu à remercier l’Allemagne, la France, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite de leur aide dans l’évacuation de Canadiens.
La ministre a par ailleurs réaffirmé que le Canada déploie ses propres moyens pour évacuer ses ressortissants du Soudan, mais nous ne voulons pas perdre du temps et nous faisons en sorte de nous assurer que les opérations d’évacuation se poursuivent.
Malgré un cessez-le-feu de 72 heures conclu entre les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, et l'armée du général rival Abdel Fattah al-Burhane, les violences se sont poursuivies mardi.