Moderna demande à Santé Canada d’autoriser son vaccin en « dose de rappel »
Radio-Canada
Le fabricant américain de médicaments Moderna demande à Santé Canada d'autoriser l'administration d'une troisième dose de son vaccin contre la COVID-19.
La pharmaceutique a soumis des données sur une injection de rappel qui équivaudrait à la moitié du dosage des vaccins administrés jusqu'ici en première et deuxième doses. Moderna a indiqué le mois dernier que l'immunité offerte par le vaccin semblait diminuer progressivement avec le temps.
Les experts en santé publique et en vaccins au Canada sont par contre réticents à recommander des doses de rappel pour tous, car jusqu'ici, les vaccins offriraient une forte protection contre les maladies graves, même si la protection contre l'infection proprement dite, elle, peut diminuer.
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a déclaré fin septembre que pour l'instant, une troisième dose de vaccin était justifiée pour les personnes vivant dans des centres de soins de longue durée ou dont le système immunitaire était affaibli.
L'Agence européenne des médicaments et la Food and Drug Administration américaine sont du même avis. Le CCNI affirme que de nombreuses personnes âgées et patients immunodéprimés n'ont pas, après les deux doses, une réponse aussi robuste que les personnes plus jeunes ou en meilleure santé.
Par ailleurs, plusieurs de ces personnes n'ont pas bénéficié d'un intervalle plus long entre les deux doses, au début de la campagne de vaccination. Le CCNI indique que les preuves ont montré une immunité plus forte chez les personnes qui ont attendu plus de trois ou quatre semaines avant de recevoir leur deuxième dose.
Or, le Canada a retardé les deuxièmes doses pour des millions de personnes en raison d'une pénurie de vaccins en hiver et au printemps, mais au moment où cette décision a été prise, la plupart des résidents des établissements de soins de longue durée étaient déjà pleinement vaccinés.