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Mobilisation locale pour reprendre les installations de Medicago
Radio-Canada
Quatre acteurs locaux s'unissent pour présenter un plan de reprise des installations et l’expertise de Medicago à Beauport. Le Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval (CRCHUQ-UL), l’Institut national d’optique (INO), l’Université Laval et Québec International ont fait parvenir leur projet commun au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec et ministère de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie canadien.
Le consortium veut en faire un hub scientifique, profitant à la fois des infrastructures et possiblement de l’ancienne main-d'œuvre spécialisée de l’entreprise, selon un document obtenu par Radio-Canada. Le projet fait appel à des investissements de plus de 250 millions de dollars, auxquels les gouvernements fédéral et provincial devront collaborer par leurs différents programmes de subvention à la recherche et à l’innovation.
Un important silence règne tout de même autour du dossier, considérant la nature confidentielle des négociations en cours, mais la porte-parole du Centre de recherche a confirmé que des discussions ont bien lieu sur la question.
Québec international indique également, par écrit, faire partie de ces discussions. Andy Sheldon, le président du conseil d’administration de l’organisme, est d’ailleurs l’ancien président et chef de la direction de l’entreprise Medicago.
Le président-directeur général de l’INO, Alain Chandonnet, confirme aussi son intérêt.
L’Université Laval a également transmis une réponse par écrit, soulignant son ouverture à explorer de nouvelles possibilités de participer au développement des connaissances. Sans donner plus de détails, elle confirme participer à la mobilisation du milieu pour trouver une nouvelle vocation aux infrastructures de Medicago.
Le cabinet du ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, confirme de son côté avoir reçu le plan du quatuor. Sa porte-parole réitère que la priorité est de garder la propriété intellectuelle au pays.
En avril, le ministre avait d’ailleurs laissé planer la possibilité que l’Université Laval puisse profiter en partie des installations de l’entreprise à Beauport.
Or, le cabinet Champagne indique également que ce n’est pas le seul plan qui est sur la table, sans en préciser le nombre, et qu’au final ce sera le propriétaire des installations, l’entreprise japonaise Mitsubishi, qui tranchera.