Mobilisation à Winnipeg pour réclamer une plus grande protection des femmes en Iran
Radio-Canada
Des centaines de personnes se sont jointes samedi à Winnipeg au mouvement mondial pour dénoncer la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme décédée après avoir été arrêtée par la police des moeurs, pour ne pas avoir porté son voile correctement.
Devant le Musée canadien pour les droits de la personne, les manifestants ont réclamé que justice soit faite à la suite du décès de la jeune femme de 22 ans tout en appelant au changement du régime iranien.
Mûnis de pancartes, ils ont surtout voulu attirer l’attention de l’opinion sur le traitement réservé aux femmes par le régime en place en Iran, avant d’exiger un respect des droits des femmes dans ce pays.
Les gens se font tuer parce qu'ils veulent être libres de porter, de faire, de dire ce qu'ils veulent, déplore Behin Safa, une étudiante étrangère venue d’Iran qui a participé au rassemblement dans la capitale manitobaine.
Mme Safa explique que certaines de ses amies ont été arrêtées pendant des manifestations parce qu’on leur reprochait le fait de chanter, une activité interdite aux femmes dans ce pays.
Des gens sont tués parce qu'ils veulent être libres de porter des vêtements, de faire, de dire, de chanter ce qu'ils veulent. J'ai des amies qui chantent dans une chorale, même si les femmes n'ont pas le droit de chanter en Iran. Elles ont été arrêtées par la police et nous sommes là pour les soutenir, s’indigne-t-elle.
« Ça arrive à des humains. Personne ne peut rester indifférent, c'est important. »
L'organisatrice du rassemblement, Ershiya Bagheri, croit que la manifestation de Winnipeg, qui fait partie d'un mouvement mondial de mobilisation, peut faire bouger les choses, parce qu’elle observe plus de solidarité maintenant qu’auparavant.
Nous manifestons depuis des années. Ça n'a mené à rien, car nous n'avions pas le soutien de la communauté internationale. Nous n'étions pas unis, souligne-t-elle.