MissMe rend hommage à sept femmes scientifiques au Planétarium de Montréal
Radio-Canada
Elles ont changé le monde à leur façon, et pourtant, la reconnaissance qu'elles auraient méritée n'est jamais venue. Pour corriger cette injustice vécue par sept femmes scientifiques « que l'Histoire a effacées », l'artiste multidisciplinaire féministe MissMe leur consacre l'exposition nobELLES, qui débute jeudi à Montréal et qui se poursuivra jusqu'en avril 2024.
Présentée à Espace pour la vie, au Planétarium, nobELLES vise à susciter une réflexion sur la place des femmes dans le milieu scientifique et sur les difficultés qu'elles doivent affronter en raison de leur genre.
L'idée d'un tel projet a commencé à germer après une rencontre entre MissMe et l'actuel directeur du Planétarium, Olivier Hernandez, qui a eu lieu en 2016. Ayant repris contact plus récemment, les deux ont décidé de réaliser une exposition féministe qui célébrerait l'apport de ces scientifiques.
Les physiciennes Lise Meitner et Donna Strickland, l'astrophysicienne Jocelyn Bell, l'astronome Vera Rubin ainsi que les mathématiciennes Katherine Johnson, Mary Jackson et Emmy Noether sont mises en lumière par le crayon, le fusain, les pinceaux et les découpages de MissMe.
Ces femmes ont été choisies en raison de leur discipline, complémentaire ou connexe à l'astronomie et à ce qu'on peut apprendre en visitant le Planétarium, comme l'explique la principale intéressée.
Pour moi, il y avait un souci de diversité et d'aller chercher des femmes d'un peu partout. On a parfois eu beaucoup de mal à les trouver ou à en apprendre plus sur elles parce qu'elles n'ont justement pas eu la reconnaissance à laquelle elles avaient droit, relève l'artiste, qui dit avoir beaucoup appris sur ses sujets en cours de route.
Je ne connaissais quasiment aucune d'elles... C'est honteux! lâche-t-elle candidement.
Mais même certaines personnes qui travaillent au Planétarium et qui sont diplômées en science ne les connaissaient pas toutes, comme tient à le préciser MissMe, qui y a vu une validation de la pertinence de sa démarche.
La société, à cette époque, a empêché la reconnaissance de certaines personnes à cause de leur genre, de leur ethnicité, et cela reflète la société et non leurs capacités, dénonce-t-elle.