Mise en garde d’un expert contre la poussée vers l’autonomie provinciale en immigration
Radio-Canada
Alors que la Saskatchewan tente d’obtenir plus d’autonomie pour gérer l’immigration dans la province, un avocat en immigration au Québec, David Chalk, affirme que cette quête arrive avec son lot de défis.
David Chalk, qui est aussi un ancien président de l'Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration, estime que la province n’a pas les ressources nécessaires pour gérer à elle seule les demandes en immigration.
La semaine dernière, le ministre de l’Immigration provinciale, Jeremy Harrison, a rencontré ses homologues fédéraux et provinciaux pour discuter d’un accord qui permettrait à la Saskatchewan d’être la seule autorité pouvant approuver les demandes en immigration dans la province.
« Quand il s’agit d’immigration, la Saskatchewan s’attend à avoir un accord semblable à celui du Québec. L’immigration est un atout majeur dans le plan du gouvernement provincial, qui cherche à créer plus de 100 000 emplois d’ici 2030. »
Selon David Chalk, plus d’autonomie en immigration en Saskatchewan veut aussi dire qu’il faudra plus d’éducation pour préparer les tribunaux provinciaux à gérer les problèmes d’immigration. Il faudra aussi créer des organismes de réglementation.
Ces changements demandent que les officiers de l'immigration au provincial soient familiers avec les normes et nuances accompagnant les demandes d’immigration des personnes qui viennent de différents coins du monde.
En ce moment, ce sont les officiers de l'immigration au fédéral qui jouent ce rôle, dit-il, et ni le Québec ni la Saskatchewan n'ont les ressources pour connaître les nuances de demandes qui proviennent de partout.
« La Saskatchewan doit vraiment réfléchir à son plan. Cela pourrait causer plus de problèmes et rendre la situation pire qu'elle l'est. »
Entrepreneur à Saskatoon, Deepak Talwar se dit du même avis.