Ministère de la Cybersécurité et du Numérique : une tempête qui inquiète les Oppositions
TVA Nouvelles
La tempête qui frappe le nouveau ministère de la Cybersécurité et du Numérique inquiète le chef de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. Québec doit se doter d’une expertise rapidement, plaide-t-il, car la gestion des données informatiques est l’un des grands défis des prochaines années.
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«La gestion des données informatiques, des données personnelles des citoyens, citoyennes, là, avec les changements climatiques et la santé mentale, là, ça fait partie des grands défis, pas juste de la prochaine année, des prochaines décennies. Une démocratie en santé, ça doit vouloir dire bien gérer les données personnelles, bien protéger l’identité, notamment numérique, des gens», a affirmé Gabriel Nadeau-Dubois.
Jeudi, notre Bureau parlementaire dévoilait que le ministère de la Cybersécurité et du Numérique, dirigé par Éric Caire, vit déjà une crise profonde : le sous-ministre Guy Rochette a été dégommé après un audit dévastateur. Sa gestion minait les principaux projets informatiques du Québec. Le ministère a été créé il y a à peine un mois.
«Il faut ramener de l’expertise au public sur les enjeux informatiques, il faut plus d’expertise au public puis il faut offrir notamment de bonnes conditions de travail pour que les meilleurs esprits, au Québec, sur ces enjeux-là, on soit capable de les attirer à travailler pour l’État québécois», a-t-il ajouté.
De son côté, le député libéral André Fortin a lancé une pointe au ministre Éric Caire, se demandant «ce qui se passait avec le shérif de La Peltrie». Il soulignait ainsi que responsable des dossiers informatiques aurait été le premier à «parler de responsabilité ministérielle dans un cafouillage monstre» comme celui-ci.
«Dépassement de coûts, enjeu de sécurité, direction complètement désorganisée. Qu’est-ce qu’Éric Caire aurait dit comme député de l’opposition ? Il aurait dit : ça ne tient pas debout. Il aurait demandé à ce que des têtes roulent, à ce que la responsabilité ministérielle s’applique», a déclaré M. Fortin.
Le chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon, a aussi rappelé que le ministre devait prendre ses responsabilités pour redresser la barre.