
Ministère de la cybersécurité : «ce qui est en place date des années 60»
TVA Nouvelles
Le gouvernement Legault a profité de son discours inaugural au parlement pour annoncer la création d’un ministère de la cybersécurité. Mais à quoi va-t-il servir?
• À lire aussi: Craintes d’espionnage de drones chinois vendus chez nous
• À lire aussi: François Legault se tourne vers l’avenir
«La cybersécurité touche tout le monde et toutes les activités, dans notre vie au quotidien. Dans notre vie personnelle, au travail, partout on a besoin d’adresser cette question-là», a dit Steve Waterhouse, spécialiste en cybersécurité, en ondes sur LCN.
Le ministère aura plusieurs tâches, parmi lesquelles on peut imaginer la prévention et l’éducation aux risques de sécurité sur Internet.
«Ça serait la bonne chose à faire», a-t-il ajouté. «Cependant à l’intérieur même du gouvernement du Québec, il y a un gros travail de fond à faire avec le projet de loi 95, de rationaliser la gestion d’informations, les centres de données».
Le ministère devra revoir un modèle désuet en matière de cybersécurité, en commençant par tenter de classifier les différentes menaces, afin de savoir quelles informations protéger.
«Au gouvernement du Québec, il n’y a même pas de classification des informations. Il faut être en mesure de savoir «qu’est-ce qu’on protège en premier?». Est-ce que le mémo du cabinet du premier ministre est plus important que le dossier d’impôt d’un citoyen? Ce qui est en place date des années 60-70», a expliqué M. Waterhouse.
À l’ère où le numérique prend une place prépondérante dans nos vies, ce ministère semble plus que jamais une nécessité.