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MILA: un comité d’experts pour encadrer l’intelligence artificielle
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Le Mila, aussi connu comme l’Institut québécois d’intelligence artificielle, vient de recevoir une contribution financière de 21 M$ de la part du gouvernement du Québec. Cet investissement étalé sur trois ans devrait servir au développement d’un réseau universitaire de recherche responsable en intelligence artificielle (IA), ainsi que pour la formation et l’attraction de talents en IA au Québec, selon le gouvernement.
«Le développement d’une IA responsable est essentiel pour assurer son acceptabilité et son intégration en entreprise. Par notre financement à Mila, on vient soutenir des initiatives de recherche appliquée qui permettent au Québec de rester un leader dans ce domaine», a déclaré le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.
Cette somme qui vise spécifiquement à soutenir les activités de recherche en termes d’éthique s’ajoute à l’appui financier de Québec, à hauteur de 7 M$ par année d’ici 2025 sur un budget annuel de quelque 35 M$.
Le Conseil de l’innovation du Québec aura la tâche d’établir les balises d’un encadrement législatif et réglementaire de l’IA. Des forums publics seront organisés, a précisé le ministre Fitzgibbon. Il a souligné l’importance d’«assurer un développement responsable de l’IA pour assurer son acceptabilité et son intégration en entreprise», sans toutefois donner de délai pour la mise en place de ce cadre législatif.
Le ministre souhaite ainsi que l’on «examine la protection des données sensibles et les impacts de l’IA sur l’emploi». «[Le Mila] est un acteur central pour accélérer les investissements et la commercialisation de l’IA à nos PME», estime-t-il.
Le chercheur et fondateur de Mila, Yoshua Bengio, croit même que cette technologie pourrait servir au gouvernement pour tenter de résoudre «les défis du monde actuel», tel que la crise climatique. D’autres secteurs pourraient en bénéficier pour de grandes avancées, comme l’éducation, ou la santé.
Les recherches menées par Mila en matière de gouvernance et d’éthique en IA seront-elles suffisantes pour assurer l’acceptabilité de cette technologie par le public? C’est un «élément important sur ce sur quoi on doit travailler», reconnaît Yoshua Bengio, en rappelant notamment les enjeux liés à des régimes politiques comme «la Chine ou la Russie» qui pourraient exploiter cette technologie sans garde-fous.