Migration: des Ontariens trouvent l’herbe plus verte chez nous
Le Journal de Montréal
Si plus d’Ontariens ont décidé de s’installer au Québec que le contraire en 2021, c’est en partie en raison du plus faible coût de la vie et du prix plus abordable des résidences.
« Déménager à Montréal a été une bénédiction pour moi », raconte Olivia Andrade.
À l’instar de 19 493 autres Ontariens qui ont quitté leur province, la jeune femme de 23 ans est partie de son domicile familial de Toronto, l’an dernier, pour s’installer dans la métropole québécoise.
Pour la première fois dans l’histoire récente, davantage d’Ontariens ont choisi de traverser la rivière des Outaouais et de s’installer au Québec que de Québécois optant pour le chemin inverse.
En tout, 787 Ontariens de plus se sont installés au Québec, selon Statistique Canada.
« Je n’ai jamais eu l’impression que Toronto allait être ma maison pour toujours, j’ai toujours voulu en sortir », précise l’artiste originaire de la Nouvelle-Zélande, qui est arrivée dans la Ville Reine à trois ans.
Moins cher ici
L’une des raisons incitant les Ontariens à s’installer dans la Belle Province serait l’abordabilité de la vie, croit Marc Desormeaux, économiste à la Banque Scotia.
Cela inclut notamment le prix des logements, qui sont moins chers au Québec. Un loyer à Montréal coûte environ 50 % moins cher qu’à Toronto et 10 % moins cher qu’à Ottawa.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.