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Mieux connaître le journalisme pour débusquer les fausses nouvelles
Radio-Canada
Dans le cadre d’ateliers de lutte contre la désinformation organisés par Radio-Canada Manitoba, la journaliste Barbara Gorrand et la professeure titulaire du département d’information et de communication de l’Université Laval, Colette Brin, réfléchissent aux manières de contrer les fausses nouvelles.
Il y a parfois une colère à l’égard des journalistes, admet Barbara Gorrand, journaliste à la chaîne de télévision France 3.
Partant du principe que l’erreur est humaine, même chez les meilleurs journalistes, Barbara Gorrand dit ceci : Lorsqu’on fait des erreurs, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Il faut faire un exercice de transparence et d’autocritique. Elle suggère notamment aux journalistes de résister au rythme de diffusion trop rapide, qui accroît les risques d’erreurs.
La journaliste propose aussi régulièrement des ateliers pédagogiques portant sur les médias dans les écoles. Les élèves sont notamment amenés à écrire un article. Leur faire essayer, c’est leur faire prendre conscience de nos difficultés.
L’exercice est un moyen d’apprendre les bases du journalisme, pour que, à leur tour, les élèves puissent repérer les fausses informations. Ça leur permet de comprendre que, pour avoir une réponse à une question très précise, il faut s’adresser à des personnes qui connaissent le sujet, dit Barbara Gorrand.
Elle souligne également que l’éducation aux médias ne se limite pas aux plus jeunes. Les plus gros pourvoyeurs de fausses nouvelles, dit-elle, sont les personnes de 55 ans et plus qui vont en partager sur Facebook.
Tout n’est évidemment pas faux sur les réseaux sociaux, précise-t-elle. On peut notamment y suivre des journalistes qui font bien leur travail.
Une grande partie de la vérification des faits publiée par les médias est utile, malgré certains défauts. C’est un travail qui ne convainc que les convaincus , dit Barbara Gorrand. On ne combat pas les biais cognitifs simplement en disant que c’est faux.
Selon la professeure titulaire du département d’information et de communication de l’Université Laval, Colette Brin, le journalisme de solution offre des remèdes intéressants pour retrouver la confiance du public.