
Mieux analyser la qualité de l’air du «poumon noir» de Montréal
Métro
Un règlement d’emprunt de 2,5 M$ a été autorisé lors de la dernière assemblée du conseil municipal de Montréal afin de financer l’aménagement d’équipements informatiques et le remplacement d’instruments analytiques en fin de vie, nécessaires à l’analyse de la qualité de l’eau et de l’air à Montréal.
«Aucune liste exhaustive sur l’emplacement de ces équipements n’est présente dans le dossier», a cependant fait remarquer à Métro le conseiller de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM) et membre de l’opposition Julien Hénault-Ratelle.
Ce dernier aimerait que l’installation de ces équipements inclue l’implantation permanente d’une station d’échantillonnage de la qualité de l’air dans le secteur Assomption Sud–Longue-Pointe, qualifié en septembre dernier de «poumon noir de Montréal» par le directeur général de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ).
«Ce n’est pas un secret: l’est de Montréal souffre d’une qualité de l’air moins bonne qu’ailleurs, a rappelé M. Hénault-Ratelle lors du conseil municipal de lundi soir. Cela vient jouer sur l’espérance de vie des citoyens de l’est de la ville, qui est de neuf ans plus courte que celle des citoyens de l’ouest.»
On compte actuellement onze stations d’échantillonnage de la qualité de l’air à travers la ville de Montréal, dont une sur la rue Sainte-Catherine Est, dans l’arrondissement de MHM.
«La création d’une douzième station permettrait de quantifier l’impact réel que peut avoir le camionnage et les activités économiques dans le secteur Assomption Sud–Longue-Pointe», a expliqué le conseiller à Métro.
En septembre 2022, l’ASPQ sonnait l’alarme sur les effets néfastes que pourraient avoir les projets industriels du secteur sur la santé et la qualité de vie de ses résidents.