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Michel Mpambara veut faire rire à nouveau
TVA Nouvelles
Écarté des projecteurs malgré lui il y a une quinzaine d’années (« c’était à cause de mon équipe »), Michel Mpambara rêve de lancer une suite à son spectacle Y’a trop de blanc au Québec, sorti en 2000. « Je sais que je suis encore drôle », dit celui qui a travaillé dans un CHSLD au début de la pandémie.
« Il n’y a pas un jour qui passe sans que quelqu’un me dise : il me semble qu’on ne te voit plus ! Pourtant, tout le monde sait que je suis une minorité visible. Branchez-vous, baptême ! »
Au bout du fil, Michel Mpambara n’a rien perdu de sa célèbre verve. L’humoriste de 48 ans d’origine rwandaise, qui a grandi au Burundi avant de s’installer au Québec avec sa famille à l’âge de 17 ans, rêve toujours de faire un retour en humour.
Dans les dernières années, il a fait des apparitions remarquées à ComediHa ! Fest-Québec et Juste pour rire. Son arrivée récente au sein de l’agence événementielle PPS Canada, qui collabore notamment avec P-A Méthot et Sylvain Marcel, lui donne de l’espoir pour l’avenir.
« Je fais beaucoup de conférences, dit-il. Ça me permet de travailler et je sens que ça bouge. C’est une bonne équipe. C’est aussi simple que ça. »
Au début des années 2000, Michel Mpambara avait connu un joli succès avec son premier spectacle solo. Puis en 2005, tout s’était brusquement arrêté. L’humoriste mentionne qu’il était alors mal entouré.
« J’étais comme un coureur de Formule 1 qui n’avait pas de char, dit-il. Ç’a été quelque chose de très dur. Oui, j’avais des problèmes de santé mentale. Mais il y a des gens qui sont bipolaires et ça ne les empêche pas de travailler. [...] Quand j’ai quitté l’humour, ce n’est pas parce que les gens ne me trouvaient pas drôle. Je n’avais pas la chance de jouer. »
Pendant près de 15 ans, Michel Mpambara a souhaité ravoir sa chance de remonter sur scène. « Chaque année, j’écrivais un monologue en espérant qu’il puisse fonctionner », dit-il.
Parce qu’il ne voulait pas faire n’importe quelle « jobine », Michel Mpambara confie avoir « été bien bien pauvre » durant ces années loin des planches. « La pauvreté, c’est très dur, dit-il. Tu veux faire plaisir à tes neveux, à la famille, mais tu ne peux pas. »