
Michel Louvain: «Un certain souvenir» avec un certain sourire
TVA Nouvelles
Si le simple fait d’évoquer le nom de Michel Louvain provoque un souvenir heureux, passer une soirée à revisiter l’œuvre et la mémoire de l’iconique interprète de «La dame en bleu» peut provoquer une certaine euphorie.
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Un an après son décès, la mémoire du chanteur de charme était toujours présente, mardi soir, dans le spectacle «Un certain souvenir» qui lui rend hommage et qui a été présenté en grande première au Cabaret du Casino de Montréal.
Présenté en formule cabaret, le spectacle raconte l’histoire de quatre artistes issus d’une autre génération qui découvrent le bureau de Michel Louvain plein à craquer d’archives personnelles. En revisitant ses grands succès, ils redécouvrent du même coup sa musicographie, son époque et l’homme qu’il était.
Véritable voyage dans le temps, «Un certain souvenir» est truffé de chansons popularisées par le chanteur de charme, parfois compartimenté dans des potpourris relatifs aux moments phare de sa carrière, notamment à ses débuts, à l’époque des chansons prénom et aux rythmes du Sud, pour ne nommer que ceux-là. Dans ces derniers, on a évidemment entendu «Adieu», «Auprès de ton cœur», mais aussi «Sylvie», «Lison» et «Louise», ainsi que «Sway» et «Besame Mucho».
Réunissant les magnifiques voix de Suzie Villeneuve, Matthieu Lévesque, Joëlle Lanctôt et Bryan Audet – divines en a capela sur «Buenas noches mi amor» -, le spectacle mis en scène par Joël Legendre, sous la direction artistique de Pierre Plante, a été bien conçu. De l’ordre du spectacle musical théâtral, «Un certain souvenir» est à la fois drôle, touchant, instructif, dansant, mais surtout chantant.
Le public a d’ailleurs eu du mal à cacher son enthousiasme, malgré le port du masque toujours en vigueur, sur «Le plus beau tango du monde», «Pourquoi donc as-tu brisé mon coeur» et «La dame en bleu», fredonnant chacune des paroles.
Entre les chansons, les quatre interprètes ont notamment lu des extraits de ses journaux personnels tandis que d’images d’archives ont été projetées sur un écran géant pratiquement toute la durée du spectacle. La voix de Michel a aussi retenti à de nombreuses reprises pendant la soirée, se confiant en entrevue ou en poussant lui-même la note sur «Les parapluies de Cherbourg», interprété en duo avec Joëlle Lanctôt, et sur la pièce «Vous qui passez sans me voir», en duo avec Suzie Villeneuve.