Michael Woods a enfilé son costume de héros
Radio-Canada
Le soigneur de Michael Woods, le Canadien Jon Adams, lui répétait depuis quelques semaines qu’il était temps qu’il « enfile son costume de héros ».
Adams le lui a répété dimanche matin, avant le départ de la neuvième étape du Tour de France. C’est ce que l’on voit dans une vidéo publiée par l’équipe Israël-PremierTech sur les réseaux sociaux, au lendemain de la victoire de l'Ottavien.
Le message d’Adams à Woods : fais-toi confiance, tu peux réaliser de grands résultats. C'est ce qu'a fait Woods quelques heures plus tard au sommet du puy de Dôme en devenant le troisième Canadien à enlever une étape de la Grande Boucle.
La présence de son coéquipier et bon ami Guillaume Boivin à ses côtés dans l’échappée l’a aidé à rester calme et à contrôler les différentes attaques. Mais l’impact de Boivin a probablement davantage été psychologique pour Woods, sans que le Québécois en soit conscient sur le moment.
On connaît assez bien nos langages corporels. On le sait quand l’autre est bien ou non, explique Boivin, bien détendu dans sa chambre d’hôtel de Clermont-Ferrand, lors de la journée de repos de lundi.
Les deux Canadiens sont amis depuis des années et sont maintenant presque voisins dans la Principauté d’Andorre, où ils résident. Ils roulent donc ensemble régulièrement.
Michael m’a dit après l’étape : "Une fois je t’ai regardé, tu avais l’air complètement à bloc, et moi j’étais vraiment bien." Il s’est dit : "Je suis vraiment dans une bonne journée si Guillaume en arrache autant et pas moi", raconte Boivin en rigolant.
Ce moment a donné confiance à Woods. Le grimpeur canadien constatait alors qu’il avait de très bonnes jambes.
Il l’a prouvé ensuite avec une ascension phénoménale du puy de Dôme. Il accusait deux minutes de retard au pied de la montée, à 13 kilomètres de l’arrivée.