Mexique: les «transféminicides» punis jusqu’à 70 ans de prison dans la capitale
TVA Nouvelles
Les «transféminicides», les meurtres de personnes transsexuelles seront punis d’une peine de 35 à 70 ans de prison à Mexico, deuxième des 32 États du Mexique à se doter d’une législation spécifique.
Par 45 votes pour et un contre, le parlement local de la capitale a approuvé une modification du Code pénal, a-t-il indiqué sur compte X.
À l’origine de cette initiative, le parti de gauche au pouvoir Morena cherche à favoriser «l’accès à la justice des personnes victimes de violence transmisogynes».
«Le transféminicide se comprend comme une violence extrême de la violence de genre et de discrimination à laquelle font face les personnes trans», a déclaré la députée locale Ana Francis Lopez en présentant le projet de loi.
À l’extérieur du parlement, des activistes ont salué l’approbation de la «loi Paola Buenrostro», nom d’une femme transsexuelle de 25 ans assassinée en 2016 par un homme relâché quelques jours plus tard.
Kenya Cuevas, amie de la victime et témoin de son assassinat, a salué «une restauration» des droits des personnes transsexuelles.
Les démarches pour le certificat de décès des personnes transgenres pourront être faites par la «famille sociale» (les amis) dans le cas où la vraie famille refuse, ou cherche à masquer l’identité sociale de la victime, selon un autre aspect de la loi.
L’État de Nayarit (ouest) prévoit des peines de 60 ans de prison pour les «transféminicides».
Au Mexique, cinq des 129 millions d’habitants s’identifient membres de la communauté LGBT+, d’après une enquête nationale sur la diversité sexuelle.