Meurtres en série: «on a laissé les armes à feu augmenter»
TVA Nouvelles
Au cours des dernières heures, trois hommes ont été tués au hasard dans le Grand Montréal. Ces meurtres en série ainsi que la flambée de la violence dans la région métropolitaine ne font qu’accentuer la pression à laquelle les policiers font face.
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«C’est sûr qu’un jour, on va trouver la personne. Mais, il faut comprendre une chose en ce moment, on a beaucoup changé de techniques dans nos façons de faire. Même si je voulais essayer de traquer ça avec juste l’informatique, ce n’est pas faisable», a dit Roger Ferland, ex-enquêteur du SPVQ, en entrevue à Québec Matin.
Selon lui, le travail des policiers devrait s’orienter vers la prévention, mais un manque de main-d’œuvre au sein des effectifs y fait obstacle.
«Il va falloir que ça prenne des policiers préventifs sur le terrain qui écoutent les citoyens du quartier. Les policiers vont pouvoir mettre l’efficacité à la bonne place. On a trop essayé de rationaliser le travail policier au fil des années en calculant le nombre d’effectifs. On manque de personnel de base, donc on n’a pas le temps de faire de patrouille préventive», a-t-il soutenu.
Jeudi matin, le principal suspect qui serait derrière les meurtres en série aurait été abattu dans le stationnement d’un motel dans l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal.
«On a laissé les armes à feu augmenter, on a laissé les jeunes aller, on a laissé monter des petits caïds. En ce moment, on ignore la raison exacte de celui qui tire sur ces personnes. (...) Si on veut une Ville sécuritaire, ça va prendre de bonnes décisions administratives et des policiers engagés», pense l’ex-enquêteur.