Meurtre à Québec : le SPVQ écorché, une enquête indépendante est réclamée
Radio-Canada
Deux policiers du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) se seraient rendus chez Kim Lebel, accusé du premier meurtre de l'année dans la capitale, deux jours avant le drame.
C'est ce que révèle l'avocat Marc Bellemare dans une lettre acheminée jeudi à la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, pour réclamer l'ouverture d'un dossier au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).
Me Bellemare y raconte que les parents de l'accusé, inquiets de son état mental, auraient demandé l'intervention immédiate de la police, lundi.
Leur fils présentait des signes inquiétants de déficience mentale, écrit Me Bellemare. Le père a immédiatement interpellé les policiers du SPVQ dans le but de le faire interner dans un centre psychiatrique.
Toujours selon le récit rapporté par l'avocat, deux policiers se seraient rendus chez Kim Lebel ce jour-là.
« Après lui avoir parlé, [ils] ont décidé de ne pas intervenir davantage malgré les supplications des parents. »
L'avocat précise que l'accusé, aujourd'hui âgé de 30 ans, présente des troubles de santé mentale depuis l'adolescence.
Deux jours plus tard, soit le jour du meurtre, les parents de l'accusé auraient obtenu un jugement ordonnant un examen psychiatrique pour Kim Lebel.
Les parents se seraient ensuite présentés à la centrale de police Victoria pour faire exécuter ce jugement. Malgré l'insistance des parents, poursuit Me Bellemare. On leur a dit qu'une équipe s'occuperait d'intervenir et on a manifestement fait peu de cas du caractère urgent de l'affaire.