
MeToo en France: l'étau se resserre autour de deux cinéastes soupçonnés de viol
TVA Nouvelles
L’étau judiciaire se resserre dans une enquête-phare du #MeToo français visant deux cinéastes : le parquet de Paris a requis la mise en examen pour viols de Benoît Jacquot et réfléchit aux «suites à donner» aux accusations visant Jacques Doillon.
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Les deux cinéastes, qui réfutent les accusations les visant, étaient en garde à vue depuis lundi à la Brigade de protection des mineurs.
Après y avoir passé une nouvelle nuit, Benoît Jacquot, 77 ans, est présenté mercredi à un juge d’instruction.
Contacté par l’AFP, le parquet a indiqué avoir demandé sa mise en examen pour «viol, agression sexuelle et violences, susceptibles d’avoir été commis entre 2013 et 2018» au préjudice de l’actrice Julia Roy et pour «viol sur mineur par personne ayant autorité, viol par concubin, susceptibles d’avoir été commis entre 1998 et 2000, et en 2007» au préjudice de l’actrice Isild Le Besco.
Le ministère public a aussi requis son placement sous contrôle judiciaire.
Son avocate, Me Julia Minkowski, n’a pas souhaité commenter à ce stade. Lundi, elle avait déploré des «atteintes incessantes» à la présomption d’innocence de son client.
L’actrice Julia Roy, 42 ans de moins que Benoît Jacquot et qui a joué dans quatre des ses films sortis entre 2016 et 2021, a évoqué «un contexte de violences et de contrainte morale qui a duré plusieurs années» dans sa plainte le visant qui dénonce des viols et des agressions sexuelles, selon une source proche du dossier.