Meta reporte le chiffrement par défaut des messageries de Facebook et Instagram
Radio-Canada
Le géant californien Meta devait déployer le chiffrement de bout en bout (end-to-end encryption) en 2022 sur Messenger et sur la messagerie d’Instagram, mais voilà que l’entreprise a annoncé ne pas être en mesure de le faire avant l’année suivante.
Le chiffrement de bout en bout signifie que les messages sont cryptés une fois envoyés, puis débloqués lorsqu’ils arrivent à destination. Ils ne peuvent donc être vus que par la personne qui l'envoie et celle qui les reçoit.
Le groupe Facebook, maintenant appelé Meta, est déjà propriétaire de WhatsApp, une application de messagerie qui utilise cette technologie par défaut.
L’entreprise avait signifié son intention d’unifier ses différents systèmes de messagerie, en commençant par l’application Messenger et les messages directs (direct message, DM) du réseau social Instagram. Ces derniers ont été fusionnés en 2020, et WhatsApp devait suivre en 2022, selon un billet de blogue du géant.
Messenger et Instagram offrent déjà le chiffrement de bout en bout, qui peut être activé manuellement dans les paramètres des applications. Des utilisateurs et utilisatrices, de même que des activistes pour la vie privée, réclament que la fonction soit activée par défaut, comme c’est déjà le cas pour WhatsApp.
L’entreprise a pesé sur les freins en raison de préoccupations soulevées concernant la sécurité des internautes, selon ce qu’a indiqué Antigone Davis, responsable de la sécurité de Meta, au quotidien britannique The Telegraph.
Meta ne souhaite pas réduire sa capacité à aider les autorités à débusquer des activités criminelles sur ses plateformes.
Les internautes qui attendaient que le chiffrement de bout en bout soit instauré sur les messageries de Facebook et Instagram devront patienter jusqu’en 2023.