
Menaces envers des écoles: comment expliquer de tels agissements chez les jeunes?
TVA Nouvelles
La vague de menaces issues des réseaux sociaux envers des écoles secondaires inquiète les jeunes, mais également les parents.
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«Une situation d’entraînement qui a pu être constatée récemment dans les réseaux sociaux porte le nom de Confession. Des élèves créent des profils afin d’encourager le partage de messages, de manière anonyme, d’élèves de leur propre école. Certains élèves ont donc choisi de publier différentes menaces afin de semer la peur et la confusion», a fait savoir le SPVM par voie de communiqué.
Comment expliquer la prolifération d’un tel phénomène?
Selon Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice et conférencière, ce genre de comportements découle d’une grande détresse.
«On le sait, les chiffres nous parlent. Depuis des mois, on sait que nos jeunes ne vont pas bien, depuis le début de la pandémie, il y a des effets au niveau de leur santé mentale. Clairement, on a un exemple concret ici», explique Mme Deslauriers en entrevue à 100% Nouvelles.
Si les gestes posés sont plutôt graves, et peuvent faire l’objet d’accusations criminelles, les adolescents qui les posent n’en sont pas toujours conscients.
«À l’adolescence, le cerveau continue de maturer et de se former, jusqu’à 25 ans. On ne deviendrait donc pas adulte à 18 ans, comme légalement. Et donc, on vit un peu de manière égocentrique intellectuellement. On pense un petit moins aux répercussions, aux impacts de nos faits, nos paroles et nos gestes. On peut agir de manière plus impulsive, on peut minimiser les conséquences de nos choix.»
Blague, plaisanteries, défi, besoin de prouver quelque chose : impossible de savoir pourquoi les jeunes impliqués auraient proféré des menaces menant à la fermeture de nombreuses écoles au cours des derniers jours.