
Menaces d’arrêt de travail dans deux universités albertaines
Radio-Canada
Les étudiants de l’Université Mount Royal et de l’Université de Lethbridge pourraient voir leur session d’hiver bousculée par de possibles arrêts de travail des enseignants des deux établissements. Les négociations pour le renouvellement des conventions collectives du corps professoral des deux universités s’enlisent depuis près de deux ans.
À l’Université Mount Royal, à Calgary, le processus de médiation exigé par les normes du travail de la province a commencé plus tôt cette semaine, alors que les négociations achoppent toujours, explique le président du syndicat des enseignants, Lee Easton.
Des problèmes majeurs restent à régler et les professeurs préféreraient rester au travail pour aider les étudiants, mais nous faisons face à une université qui ne semble pas vouloir - ou être capable - de s’asseoir à la table de négociations pour en arriver à un accord juste, explique-t-il.
À l’Université de Lethbridge, les négociations ont été rompues le 17 janvier. Les enseignants pourraient tenir un vote, dès le 2 ou le 3 février, en vue d’une grève la semaine suivante.
On espère que la grève, s’il y en a une, soit forte et courte, dit le président de l’Association des enseignants de l’Université de Lethbridge, Dan O’Donnell.
Outre le choix des enseignants de déclencher une grève, les établissements peuvent également décider de mettre leurs professeurs en lock-out.
Dans ce cas, nous serions également sur les piquets de grève afin d’attirer l’attention sur les problèmes que nous avons, soutient Lee Easton. Évidemment, ça voudrait aussi dire qu’il n’y aurait pas de cours et ça aurait un impact sur les étudiants, ajoute-t-il.
Parmi les principaux enjeux des négociations des deux universités, il y a les salaires.
À l’Université Mount Royal, par exemple, les professeurs n’ont pas vu leur rémunération augmenter depuis 2017, même si la charge de travail, elle, s’est accrue, note Lee Easton.