
Menaces contre Legault, Trudeau et Arruda: il ne reconnait pas la nature menaçante de son geste
TVA Nouvelles
L’individu qui a menacé sur Facebook de «mettre une balle» à François Legault, Justin Trudeau et Horacio Arruda ne considère pas son geste comme une menace.
• À lire aussi: Menaces de mort envers Trudeau, Legault et Arruda: l'homme plaide coupable
Kevin Goyette a encore un travail d’introspection à effectuer quant à la reconnaissance du caractère criminel de son geste, selon le rapport présentenciel qui a été cité devant le tribunal, mercredi, au palais de justice de Gatineau, lors du prononcé de la sentence.
«La prise de conscience de monsieur est somme toute sommaire et n’est pas encore bien acquise», a affirmé le procureur de la Couronne, Me Julien Gaudet-Lachapelle, faisant référence à ce rapport.
L'homme de 27 ans, résident de Gatineau, a été reconnu coupable le 21 avril pour avoir menacé sur Facebook les deux premiers ministres, ainsi que le directeur national de santé publique du Québec.
«Une balle pour Legault, Arruda et Trudeau. Ça servirait de leçon pour les prochains», avait-il écrit le 28 juillet 2020, à la suite de l’adoption du décret obligeant le port du couvre-visage dans les lieux publics fermés. Il était alors membre d’un groupe privé contre le port du masque.
Mercredi, la juge de la Cour du Québec, Rosemarie Millar, semblait interloquée que Goyette ne reconnaisse pas la nature menaçante de son méfait, bien qu’il ait admis «qu’il n’aurait pas dû lancer une phrase comme ça sur Facebook», a-t-elle précisé.
En fin de compte, sur la base d’une suggestion commune de la défense et de la Couronne, la magistrate a ordonné une sentence suspendue et lui a imposé une probation de deux ans, ce qui signifie que s'il ne respecte pas ses conditions il pourrait être incarcéré.
Durant cette période de deux ans, Goyette ne devra pas communiquer avec François Legault, Justin Trudeau et Horacio Arruda. Il devra aussi s’abstenir d’être en leur présence physique et il ne pourra faire référence aux trois personnages politiques sur les réseaux sociaux. Il devra aussi éviter de se trouver dans un rayon de 500 m de l’Assemblée nationale et du parlement du Canada, et il lui est interdit d’être sur les lieux de travail de chacun des membres du trio. De plus, pendant sa probation, il ne pourra ni acquérir des armes ni en posséder.