
Menace russe: secouée par Trump, l'Europe change de ton, le Royaume-Uni se rapproche de ses vieux amis
Le Journal de Montréal
Il y a un mois, le premier appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine envoyait un message clair au-dessus de l'Atlantique: les États-Unis ne seront peut-être pas éternellement présents pour protéger l'Europe face à une Russie agressive.
L'Europe a depuis été au cœur d'un tourbillon d'initiatives diplomatiques, jonglant avec les alliances et réécrivant des règles qui semblaient gravées dans le marbre. Une réactivité qui n'a pas toujours été associée à l'image du Vieux Continent.
«L'arrivée de l'administration Trump a donné un coup d'accélérateur à l'histoire et a concentré les esprits sur ce qui doit être fait», résume Ian Lesser, du groupe de réflexion German Marshall Fund.
Voici un aperçu des changements en cours -- et de ceux qui pourraient se profiler -- alors que l'UE organise jeudi son troisième sommet de chefs d'État en six semaines.
De Paris à Londres en passant par Bruxelles, la frénésie diplomatique déclenchée par la main tendue de la Maison-Blanche au Kremlin sur l'Ukraine a rebattu les cartes.
Une avalanche de réunions ont réuni des sous-groupes de pays à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE. Et lorsque le bloc européen s'est retrouvé de façon formelle, des partenaires tels que la Grande-Bretagne au Canada ont été tenus informés, comme ils le seront à nouveau cette semaine.
En plusieurs occasions, le Secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, s'est joint à eux, déterminé à jouer un rôle de facilitateur avec le nouveau pouvoir à Washington.