MBAC : le renvoi de Stephen Gritt est « une grande perte », déplore l’ancien DG
Radio-Canada
Le congédiement de quatre hauts placés au Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) continue de faire des remous. Dans une série de publications sur Instagram, son ancien directeur général Marc Mayer a pris position, qualifiant le départ de l’un d’entre eux de « grande perte » pour l’institution.
L’employé en question est l’ancien directeur de la conservation et de la recherche technique Stephen Gritt, que Marc Mayer a louangé dans trois publications mises en ligne sur le réseau social samedi, dimanche et lundi.
Stephen Gritt, que j’ai promu au poste de directeur de la conservation et de la recherche technique, [...] est une grande perte pour le Musée des beaux-arts. Ayant l’une des plus grandes collections publiques d'œuvres de vieux maîtres européens au Canada, vous pourriez vous attendre à ce qu’il ait un restaurateur décent. Jusqu’à ce qu’Angela Cassie le renvoie il y a quelques jours en abolissant son poste, le Musée avait l’un des meilleurs au monde, a-t-il écrit.
Dans l’un de ses messages, M. Mayer raconte comment Stephen Gritt a corrigé l’erreur faite des années plus tôt par des conservateurs européens, qui avaient pris un tableau de la Renaissance original pour une copie.
Dans une autre publication, Marc Mayer s’est dit heureusement loin d’Ottawa et de sa tragédie. Au moment de publier ce texte, il n’avait pas répondu à la demande d’entrevue de Radio-Canada.
Dans les derniers jours, le ministère du Patrimoine canadien a dit à plusieurs reprises que le MBAC est indépendant, responsable de ses propres activités et surveillé par un conseil d’administration, bien qu’il soit une société de la Couronne. On s'attend du Musée, comme de toutes les sociétés d'État, qu'il soit inclusif, sécuritaire [et] qu'il reflète le meilleur du Canada, a répété le bureau du ministre Pablo Rodriguez lundi.
En entrevue, le député néo-démocrate de New Westminster—Burnaby, Peter Julian, également leader parlementaire du NPD et critique pour les questions touchant Patrimoine canadien, a sommé Pablo Rodriguez d’exiger des réponses.
C’est là la moindre des choses que le ministre et le gouvernement fédéral devraient faire, estime-t-il, ajoutant que le MBAC doit montrer en tout temps, une transparence qui est nécessaire pour le rôle que le Musée des beaux-arts joue dans nos arts et notre culture au Canada.
Le MBAC a décliné la demande d’entrevue de Radio-Canada lundi, en expliquant qu’aucun porte-parole n’était disponible.