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MBAC : la présidente du C. A. défend les récentes décisions controversées
Radio-Canada
Licenciements faits en tout respect des règles de gouvernance. Des « plans intérimaires » pour garder le cap d’ici à l’annonce officielle d’une nouvelle personne à la tête du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) en 2023. La présidente du conseil d’administration de l’établissement, Françoise Lyon, a réaffirmé, jeudi, la volonté de faire du MBAC le reflet des « nouvelles expectatives de la société ».
Les quatre plus récents licenciements survenus en novembre dernier ont soulevé l’inquiétude de plusieurs intervenants du milieu culturel, y compris le ministre de Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, qui a réclamé des éclaircissements relativement à la situation.
Françoise Lyon ne voit pour sa part aucune contradiction entre avoir démis de leurs fonctions des personnes, dont certaines sont issues de la diversité, et le plan stratégique axé sur l’inclusion dévoilé l’an dernier. Elle ne craint pas non plus la perte d’expertise au sein de l’équipe du Musée.
Certains des postes devenus vacants seront modifiés pour être réalignés plus avec le plan, a précisé Mme Lyon, qui a profité de l’occasion pour réitérer son soutien à l’actuelle directrice générale par intérim du Musée, Angela Cassie.
Le poste de curateur en chef sera quant à lui pourvu, mais on va attendre que la nouvelle personne qui va être la nouvelle directrice générale ou directeur général soit embauchée pour faire ça, a renchéri la présidente du C. A.
Cette dernière a d’ailleurs laissé entendre que cette annonce pourrait avoir lieu d’ici mai 2023.
Selon Mme Lyon, le gros débat qu’on a maintenant à propos de ce que ça veut dire la diversité au sein de l’organisation peut [s’apparenter à celui de la représentativité] des femmes au sein des conseils d’administration ou dans les postes cadres, il y a une cinquantaine d’années.
Le but n’est donc pas d’enlever, mais bien d’ajouter des nouvelles voix dans le processus décisionnel, selon elle.
Je ne suis pas l’experte en décolonisation, a avoué Françoise Lyon. Ma compréhension de la décolonisation, c’est que, maintenant, on a des voix différentes autour de la table avec nous qui nous aident à réfléchir sur le pourquoi de l’achat [d’une œuvre plutôt qu’une autre], de l’implication par rapport à la collection existante pour qu’en bout de ligne, quand on décide de faire une acquisition, on soit arrivé à cette décision-là avec un point de vue plus large, avec une diversité d’opinions et que ça permette d’avoir un meilleur reflet de ce que la société a l’air maintenant au Canada. Ce que ça veut dire concrètement, c’est qu’on va arriver à un point où on va avoir plus d'œuvres de plus de types d’artistes qu’on ne voyait pas avant.