Maxime Bernier a-t-il divisé le vote à droite? Des nuances s’imposent, selon des analystes
Radio-Canada
Si le candidat conservateur James Cumming perd son siège dans Edmonton-Centre au profit de son adversaire libéral, il pourrait bien avoir envie de blâmer Brock Crocker pour le résultat.
Mardi après-midi, M. Cumming accusait un retard de 136 votes derrière le candidat libéral Randy Boissonnault. Même si rien n'était encore joué au moment d'écrire ces lignes, le résultat aurait pu être bien différent sans la présence de M. Crocker, qui se présentait dans cette circonscription de l'Alberta sous la bannière du Parti populaire du Canada (PPC).
Le représentant du parti de Maxime Bernier a obtenu quelque 2000 votes, soit un nombre qui aurait permis au candidat conservateur de se placer en bonne position.
Cette situation s'est produite dans quelques autres circonscriptions ailleurs au pays en raison de la popularité du PPCParti populaire du Canada, qui n'a tout de même fait élire aucun député.
Le professeur d'économie de l'Université de Calgary Trevor Tombe a dressé une liste de 25 circonscriptions où les votes du Parti conservateur et du Parti populaire réunis auraient été suffisants pour assurer une victoire. Edmonton-Centre faisait partie de cette liste, tout comme Aurora-Oak Ridges-Richmond Hill.
Dans cette circonscription de la grande région de Toronto, la candidate libérale Leah Taylor Roy a vaincu son adversaire conservatrice Leona Alleslev par environ 1000 votes. Le représentant du Parti populaire, Anthony Siskos, y a obtenu plus de 1600 votes.
M. Tombe a estimé qu'un petit déplacement du vote du Parti populaire vers le Parti conservateur aurait pu mener à de meilleurs résultats pour le parti d'Erin O'Toole. Il a toutefois nuancé que même en l'absence du Parti populaire, toutes les luttes serrées ne se seraient pas nécessairement soldées par une victoire conservatrice.