Mauvais traitement à l’hôpital: une enquête indépendante réclamée sur la mort de Normand Meunier
TVA Nouvelles
Les trois partis d’opposition de l’Assemblée nationale ont réclamé mercredi une enquête indépendante sur le décès de Normand Meunier, cet homme tétraplégique qui s’est résigné à réclamer l’aide à mourir en raison de plaies de lit développées après avoir passé 96 heures sur une civière non adaptée à sa condition à l’Hôpital de Saint-Jérôme.
Accompagnés de la conjointe du défunt, les représentants du Parti libéral, de Québec solidaire et du Parti québécois ont voulu interpeller le gouvernement afin de faire en sorte que la mort de M. Meunier ne soit pas «en vain».
«Ce qui s’est passé là, c’est une vraie honte! C’est absolument honteux dans une société comme la nôtre», a lancé le député solidaire Vincent Marissal.
«L’aide médicale à mourir [...] ça n’a jamais été un succédané parce qu’il n’y a pas de soins au Québec. Ça n’a jamais été ça l’idée», a-t-il ajouté.
Ce dernier s’est dit insatisfait de l’enquête déclenchée par le CISSS des Laurentides, puisqu’il estime que c’est ce CISSS qui est responsable de ce «fiasco».
De son côté, la députée du PLQ, Elisabeth Prass, a souligné que non seulement la mort de M. Meunier aurait pu être évitée, mais aussi qu’il existe d’autres histoires du genre dans le système de santé du Québec.
Elle juge inacceptable qu’il n’y ait pas de matelas adaptés dans toutes les urgences de la province, ni de personnel pour déplacer les patients comme Normand Meunier afin d’éviter qu’ils ne développent des plaies de lit.
«Au Québec, en 2024, rentrer à l’hôpital pour soigner une maladie et en sortir avec une autre qui mène une personne à demander l’aide médicale à mourir [...] c’est vraiment tragique pour tout le Québec», a-t-elle déclaré.
Le député péquiste Joël Arseneau souhaite que l’enquête indépendante fasse la lumière sur le décès de M. Meunier, mais qu’elle ne se limite pas à ce cas spécifique.