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Maude Charron dénonce un avantage indu pour les Nord-Coréens
Radio-Canada
Au moment où l’on rentre de plain-pied dans une année préolympique, Maude Charron, médaillée d’or des Jeux de Tokyo, est au nombre des haltérophiles qui s’insurgent face à ce qu’ils considèrent comme un passe-droit inacceptable pour les athlètes de la Corée du Nord.
Jointe à son domicile de Sainte-Flavie où elle peaufine sa préparation pour le Grand Prix IWF de Cuba qui se déroulera du 8 au 18 juin, Charron a exposé les motifs qui irritent sa communauté sportive.
Elle a expliqué que les haltérophiles nord-coréens sont restés à l’écart de toutes les compétitions internationales depuis la fin de 2019, dans le but de s’isoler pour contrer l’éclosion de la pandémie de la COVID-19.
La Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) est impuissante face à cette situation. Il n’existe aucun règlement disant qu’un pays qui n’a pas été présent dans les dernières années ne peut pas revenir en compétitions sans avoir été assujetti à des tests antidopage, a d’abord précisé la championne olympique et panaméricaine en titre chez les 64 kg.
Car c’est là où ça passe de travers dans la gorge de ceux et celles qui, comme Maude Charron, se sont soumis à des tests inopinés, pratiquement chaque mois, pour prouver qu’ils sont propres.
« Éthiquement parlant, c’est frustrant. Si quelqu’un n’est pas frustré de ça, c’est qu’il n’a pas suivi les dernières années de l’haltérophilie. »
Selon les données de l’IWF, les trois quarts des tests positifs amassés depuis 2019 l’ont été hors compétitions officielles.
Il faut également savoir qu’en prévision de Paris 2024, l’haltérophilie est en sursis et que sa présence aux Jeux de Los Angeles en 2028 est encore loin d’être assurée.
On est au pied du mur avec le CIO pour 2028. Il faut démontrer que l’on travaille fort contre le dopage et que l’on fait tout pour avoir les athlètes les plus propres possibles. Au Canada, il faut montrer qu’on est plus blancs que blancs.