Masque non obligatoire à l’école : le Nouveau-Brunswick répond à une plainte
Radio-Canada
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick estime que la plainte portée par la mère d’un élève à Fredericton contre l’abandon du port du masque et des exigences d’isolement dans les écoles doit être rejetée comme étant sans fondement.
Jessica Bleasdale a porté plainte à la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick le mois dernier au nom de son fils, River, 12 ans, qui a des déficiences neurodéveloppementales et gastro-intestinales.
Selon elle, l’abandon du port du masque obligatoire à l’école fait courir un plus grand risque à son fils d’y contracter la COVID-19 et de souffrir de complications et de déficit d’apprentissage.
Mme Bleasdale soutient que la politique provinciale sur l’éducation inclusive stipule qu’il faut faire des accommodements pour que tous les enfants puissent assister au cours en classe. Elle ajoute que son fils ne peut être en sécurité à l’école en l’absence du port universel du masque et de l’obligation d’isolement pour les élèves atteints de la COVID-19.
Le gouvernement nie toute discrimination basée sur un handicap physique ou mental dans sa réponse présentée lundi à la Commission. Mme Bleasdale a reçu un exemplaire du document.
Les répondants sont le premier ministre, Blaine Higgs, la ministre de la Santé, Dorothy Shephard, la médecin hygiéniste en chef, Jennifer Russell, et le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy.
Selon eux, la plaignante n’a pas réussi à prouver que les déficiences neurodéveloppementales et gastro-intestinales de son fils augmentent son risque de complications et de déficit d’apprentissage s’il attrape la COVID-19.
Aucune preuve scientifique ni d’avis d’expert n’appuie ces allégations, ajoute-t-on dans le document portant la signature de l’avocate Karine Arseneault, du ministère de la Justice.
Même si River courait un plus grand risque, l’abandon du port du masque obligatoire n’est pas discriminatoire envers lui, selon Me Arseneault. Elle explique que la décision de ne plus imposer cette mesure sanitaire est basée sur la recommandation de la santé publique et qu’elle s’applique à tous les résidents de la province.