
Mario + The Lapins Crétins, un jeu d’Ubisoft produit aux quatre coins du monde
Radio-Canada
Développer un jeu vidéo grâce à un réseau de studios implanté mondialement, c'est la méthode choisie par l'éditeur français Ubisoft pour créer le nouveau Mario + The Lapins Crétins.
Avec la technologie et les systèmes [de communication] numériques, nous sommes organisés pour être capables de travailler avec des studios qui sont à distance, même avec des horaires décalés. Ça fait bien longtemps, que ce soit sur les jeux Far Cry, Assassin's Creed ou Just Dance, qu'on travaille comme ça, explique à l'AFP Xavier Manzanares, le producteur en chef du jeu Mario + The Lapins Crétins: Sparks of Hope, qui sort jeudi.
Fusion de l'univers du célèbre plombier de Nintendo Mario avec celui des déjantés Lapins Crétins, ce titre, sur lequel ont travaillé plus de 300 personnes, a été piloté par deux studios : celui de Milan, en Italie, et Paris, en France.
Il y a un intérêt créatif à [cette forme d’organisation], parce que chaque studio a sa culture, son approche et différents individus, ce qui rajoute à chaque fois quelque chose au concept. C'est une vraie force, souligne Xavier Manzanares, insistant sur l'autonomie de travail de chaque studio.
Ils ont pu compter sur l’appui de trois autres studios d’Ubisoft qui ont travaillé davantage sur la partie créative et le développement : à Montpellier, en France, la responsabilité des animations et différentes cinématiques; à Chengdu, en Chine, le développement de l'une des planètes du titre; à Pune, en Inde, la partie test et qualité.
Ils s'assuraient que la qualité, depuis l'étape de production jusqu'à la fin, soit [...] alignée avec ce qu'attendait Nintendo pour la qualité du jeu, précise Xavier Manzanares.
Au-delà de la diversité créative, quel autre intérêt à disséminer la production d'un jeu vidéo aux quatre coins du monde?
Déjà, vous avez des coûts qui sont beaucoup plus faibles dans certains territoires, comme en Inde ou dans les pays de l'Est. Cela vous permet d'externaliser beaucoup de choses, souligne Cédric Lagarrigue, expert du marché et ancien patron de l'éditeur Focus Entertainment.
Cela se passe comme ça aussi bien pour des jeux AAA [à gros budget] que des petits jeux, [...] depuis qu'il y a des talents, des compétences, dans des territoires où le coût du travail est beaucoup moins élevé, ajoute-t-il.